Détente (ou presque)...

Plusieurs en-cours parce que faire un seul ouvrage m'ennuie rapidement.

J'ai décidé de commencer mon Perry et en adepte du "moins j'en fais mieux je me porte", je voulais mettre tout sur une seule aiguille pour éviter les coutures.

J'ai même fait, grande première, l'échantillon. Preuve en photo ! Et tout tombe bien ! Ca tombe bien!

J'ai bien mis le devant droit en retirant une maille lisière, le dos en retirant les 2 mailles lisières et le devant gauche en faisant la même chose qu'à droite.

Tout allait bien mais au quatrième rang, ça coince, j'ai une maille en trop. Quelque chose doit m'échapper...

Du coup j'ai tout démonté et décidé de faire chaque partie séparément.

Et puis en l'écrivant, là maintenant ça me titille de recommencer, mais il faudrait que je schématise pour voir où se trouve le problème.

Mais je vais y passer des heures que je pourrais passer à tricoter...

Alors je ne sais pas.

Que de soucis n'est-ce pas ?!

Au moins cela m'évite de trop cogiter sur cette réforme de l'éducation qui nous pourrit la vie depuis une bonne dizaine de jours.

Mais c'est bien, les gens ont l'air de bouger, la grogne de monter.

Et n'en déplaise à certaine personne qui pense que les profs pourraient quand même faire des efforts, que ça s'appelle la solidarité (les retraités vont bien le faire) et qu'on l'a voulue (!), qu'elle n'arrive pas à nous plaindre (avec toutes ces personnes qui sortent des écoles sans savoir ni lire et écrire) et que faire autant d'études pour être aussi mal payé(e)s et bien je/nous l'avons voulu.

Alors oui c'est vrai il y a trop de jeunes qui sortent du système scolaire sans savoir lire et écrire correctement.

Nous ne sommes pas contre une réforme intelligente et concertée avec nous.

J'ai écrit à certaine personne que si l'on arrêtait le saupoudrage de connaissances pour revenir aux fondamentaux ce serait bien. Et comme nous sommes maîtres de notre pédagogie dans nos classes, je travaille "à l'ancienne", comme mes collègues et les résultats suivent. Mais il y a aussi des élèves qui quoique l'on fasse n'y arriveront pas de toutes façons.

Un peu facile de nous mettre tout sur le dos...

La solidarité oui, l'imbécilité non. Entre une hausse de la CSG sur les pensions des retraités et 2 mois de travail gratuit pour les profs il y a un gouffre...

Enfin, nous savions en entrant dans l'Educ Nat que nous n'allions pas y faire fortune... Nous ne pensions pas que nos conditions de travail et de rémunérations (parmi les plus faibles de l'OCDE) se déterioreraient à ce point. 

Pour rappel : 

 http://blogs.lexpress.fr/l-instit-humeurs/2012/09/22/locde-releve-des-inegalites-entre-lecole-primaire-et-le-secondaire/

"Enfin, entre 2000 et 2010, le pouvoir d’achat d’un enseignant belge a augmenté de 11%. Celui d’un français a baissé de 8% (tableau D3.2 p.185).

S’agissant des heures d’enseignement par an : en primaire, un instit français travaille plus qu’un instit belge (tableau D4.2 p.491). 

Le tableau D4.1 p.496 est éclairant : en primaire le nombre d’heure d’enseignement pour un instit est de 732 à 761.Pour un instit français : 918 heures.

(...) en France, où un prof de primaire enseigne plus de 30% d’heures de plus qu’un prof de secondaire.

Les enseignants sont mal payés ailleurs aussi : dans tout l’OCDE, un enseignant touche 82% du salaire moyen à niveau de qualification égal. En France c’est pire : seulement 79% pour un prof du secondaire, et encore pire en primaire, avec 73% du salaire moyen.

Par ailleurs, la France est un des rares pays qui paie moins bien ses enseignants en 2010 qu’en 2000. Alors qu’en moyenne les enseignants de l’OCDE ont gagné 20% de salaire sur cette période, la France paie ses profs presque 10% de moins qu’en 2000, à prix constants. Autrement dit, les profs français sont les seuls de tout l’OCDE à s’être appauvris durant la dernière décennie (avec les japonais, mais un instit japonais gagne 30% de plus qu’un français…). Partout ailleurs qu’en France, on a compris que de bons salaires attiraient les meilleurs.

L’écart se creuse en revanche pour les profs de primaire, encore une fois nettement désavantagés : un instit touchera en France 36€ par heure d’enseignement au bout de 15 ans de carrière, contre 49€ en moyenne dans l’OCDE… Seuls la République Slovaque, la Hongrie, l’Estonie, le Chili, le Mexique font pire, avec un niveau de vie bien moindre…

Le salaire annuel d’un instit français est nettement inférieur (entre 13 et 15%) à la moyenne de l’OCDE, que ce soit en début (24 334$ contre 28 623$) de carrière ou au bout de 15 ans (32 733$ contre 37 603$).

Ces données confirment que l’école française se porte mal, et que l’école primaire est le parent pauvre de l’école française : moins de moyens, trop d’élèves, profs travaillant plus mais moins payés." 

Connaissez-vous beaucoup de sociétés où l'on demande aux employés d'acheter leurs outils de travail ? Le matériel, les ouvrages, les stylos et surtout l'ordinateur qui nous sont indispensables pour travailler sont à nos frais. Heureusement (ou malheureusement) je ne fais pas l'addition annuelle...

Si vous voulez encore d'autres raisons du malaise, allez lire là.

Comments

[Sandrine B.]

je suis entièrement d'accord avec toi ! il faut revenir aux fondamentaux !

mais autre chose m'interpelle encore et toujours ?!? quand un système a fait ses preuves dans un pays pourquoi ne pas l'adopter pour le bien-être de chacun de nos enfants et de leurs enseignants ?

nos élites ont elles besoin à ce point de marquer leur passage de leurs réformes inadaptables ?

bises et bonnes vacances

[Emma]

"si l'on arrêtait le saupoudrage de connaissances pour revenir aux fondamentaux ce serait bien" tout à fait d'accord

[La Z'idiote]

Je choisis le bon moment pour revenir sur la blogo :-)))) Merci, ça me défoule de te lire ;-) Bisous