la théorie de la relativité, quand le corps parle pour nous et l'égalité homme-femme !
Et bien, quel programme !
Alors, la théorie de la relativité (la mienne, pas celle des scientifiques !) ou le perpétuel stress à cause de mon pèse-personne...
J'ai un super pèse-personne électronique, très précis et en même temps très inexact.
Entre deux pesées espacées de 2 secondes (bien sûr je vérifie toujours 3 ou 4 fois ce que me dit cette maudite machine) je peux prendre (rarement perdre) entre 500 g et 1 kilo !
J'ai la manie de monter dessus tous les matins et d'en descendre soit euphorique, soit déprimée.
J'ai un seuil psychologique à ne pas dépasser sinon je deviens TRES désagréable de manière tout à fait irrationnelle, et je décide dans la seconde d'arrêter le saucisson, le fromage, le nutella, le pain, le beurre et de ne plus me nourrir que de bouillon de légumes. Ce qui est totalement DEBILE !
J'ai l'ordre de ma gynéco et de ma spy de mettre cette chose à la poubelle. Ma gynéco doit peser 40 kgs toute habillée et s'enfile des tablettes de chocolat toute la journée, ma psy est une psy.
Alors pourquoi vous parlé-je donc de mon pèse personne et de la théorie de la relativité, là tout de suite, maintenant, alors que très honnêtement tout le monde s'en fout, que ces problèmes de poids sont des problèmes d'occidentaux trop bien nourris et trop gâtés...
Et bien parce que.
Pendant l'été je n'ai pas (cette année, contrairement aux années précédentes...) trimballé mon pèse personne en vacances (je sais c'est pathétique). Et je ne m'en suis pas plus mal portée, je l'ai même plutôt très bien vécu. Et à mon retour de vacances et bien rien n'avait changé, pas de kilos en trop.
Mais à la maison m'attendait mon pèse personne et comme une junkie, je suis retombée dans l'enfer du pesage quotidien (voir bi- quotidien) et de ses conséquences (sus-nommées).
Et puis mi-septembre la pile a lâché. Et jusqu'à hier je n'avais pas eu l'occasion d'en racheter.
Et je me sentais bien dans mes vêtements, j'ai même un jean Comptoir en 36 dans lequel je suis très à l'aise (il taille très grand quand même je trouve parce que les autres sont tous en 38), j'ai même (pour mon plus grand bonheur) les os de mes hanches qui ressortent un peu, alors honnêtement je suis très loin des kilos en trop, mais ce matin je suis remontée sur cette cochonnerie et elle m'a affiché un poids au-dessus de ce que j'estime être mon poids auquel je me sens bien.
Ca m'a énervée... Et puis je me suis dit que ça ne tournait pas rond. Que le poids annoncé par la machine ne correspondait pas à ce que je ressentais dans mes vêtements et en me voyant.
Alors voilà, la théorie de la relativité de mon pèse personne... Tout est relatif, la machine m'annonce un poids qui dans ma tête ne correspond pas à ce que je ressens.
Alors je ne dis pas que je vais arrêter de monter dessus, je ne dis pas que je vais la jeter.
Je dis juste que je vais essayer d'écouter plus mon corps que l'électronique, ce que je vous engage à faire si vous aussi êtes esclaves de cette saloperie de machine et des diktats des journaux de mode.
Parce qu'avec l'entrée dans l'hiver et les plats savoureux, ça ne va pas s'arranger...
Et puis parce qu'il y a 12 ans je faisais 12 kilos de plus, parce que je les ai perdus et que je ne veux plus les reprendre, je sais que je n'arriverai pas à me défaire complètement de mes réflexes de pesage, mais que j'y travaille.
Et puis enfin, me revient une phrase de Julia Roberts dans "mange, prie, aime" à son amie suédoise en Italie, qui ne voulait plus rien manger parce qu'elle avait pris cinq kilos, c'était approximativement ça : "Est-ce que l'homme avec lequel tu es, est déjà parti en courant en te voyant ? Non ? Alors mange !".
Quand le corps parle pour nous :
Juste un petit clin d'oeil à mon amie institutrice qui se reconnaîtra...
Quand je vais chez mon kiné, pour mon dos, sa grande phrase est : "Ah, vous en avez plein le dos !".
En septembre, mon amie a eu le dos bloqué, une extinction de voix et elle termine la série par une gastro... Sans commentaires...
Quant à moi je retourne aujourd'hui chez mon ostéo préféré. Depuis dimanche j'ai très mal au bras qui ne bougeait quasi plus mardi matin. Nerf bloqué au niveau des épaules... Que dit le corps ???
Trop lourd à porter tout ce qu'on nous demande pour les enfants à l'école ???
L'égalité hommes-femmes :
J'adore mon Homme. Je l'adore aussi lorsqu'il s'avance, la fleur au fusil et le sourire aux lèvres en terrain miné, en se doutant (???) qu'il va se faire descendre comme un lapin...
La semaine dernière (je vous raconte ma vie là) j'ai eu un programme intéressant :
lundi : pilates, donc je laisse les filles (lavées généralement) à l'homme à 18h45 et rentre lorsqu'elles sont couchées. A lui le repas, les devoirs (Melle L rentre tard de son atelier lecture), les dents, les pipis, les histoires et les couchers.
mardi : soirée filles, ciné et resto. A cause des grèves, j'ai jeté Melle L à la maison à 17h15 et suis partie aussitôt récupérer les copines pour aller au ciné. A l'Homme le super programme des deuxièmes journées de la journée des mamans...
mercredi : j'étais à la maison et ai fait les bains, les devoirs et toutes les activités super épanouissantes du mercredi !
jeudi : soirée avec Guillaume ! J'ai donné les bains et l'Homme a fait le reste du programme quotidien.
vendredi : à la maison, comme souvent le vendredi soir, après dîner j'étais assise sur ma chaise, vraiment vidée, incapable de lever mes fesses pour débarrasser et ranger. L'Homme a donc pris les choses en main et a ensuite eu cette petite réflexion : "Et bien, c'était cool pour toi cette semaine, je me suis occupé de tout avec les filles."
Il est toujours vivant, rassurez-vous, les mitraillettes n'ont pas encore été installées dans mes orbites...
Non, non, j'étais juste tellement vidée que j'ai dit super calmement :
"Tu as raison mon chéri. Mais remettons les choses en perspective : lundi et jeudi j'avais fait une partie des "corvées", mardi je te l'accorde tout était pour toi, mercredi j'étais là et j'ai tout géré. Aujourd'hui nous sommes vendredi, donc si je compte bien (et je compte bien), tu t'en es occupé, allez 3 jours, sur une semaine de 7 jours, ça laisse de la marge... Et puis tu as 7 ans à rattrapper... parce que depuis 7 ans 1/2, et pour 99% du temps qui s'est écoulé, c'est moi qui ai géré, alors ça va !".
Il a souri...
J'adore son sourire...